J’ai été assez occupée ces derniers jours et je n’ai pas trop eu le
temps de mettre à jour le blog donc je vais essayer de me rattraper. Voici donc
un petit résumé des dernières semaines de stage:


  • Walk about



Il s’agit d’un rendez-vous annuel durant l’été où des représentants du
programme Farm to School et du programme de recyclage se réunissent et font le
tour de toutes les écoles de Davis en 2 jours pour faire le point sur les
jardins dans les écoles et le recyclage. Ils voient ainsi ce qu’il faut
continuer à soutenir et ce qu’il faut changer. Certains jardins potagers sont
très jolis et les enfants qui peuvent y étudier les fruits et les légumes ont
vraiment de la chance. Mais le problème c’est que pendant l’été il n’y a
souvent personne pour les entretenir et certains d’entre eux sont plus ou moins
à l’abandon pendant ces 2 mois.


  • La Co-op



J'ai eu droit à une visite privée de
la Co-op de la ville. La co-op, c'est le supermarché rêvé! Il est plutôt grand
pour un supermarché en centre-ville. On y trouve plein de légumes et de fruits
frais venant des environs, les mêmes que sur le marché. Beaucoup de produits
sont locaux (le local Américain c'est ici tout le nord de la Californie, et
c'est déjà pas mal!) et bio. Il y a aussi des conserves, plein de bières
artisanales, des plats tout faits et là aussi beaucoup viennent de petites
entreprises agroalimentaires de la région. Il y a aussi tout le nécessaire
d'hygiène avec des produits plus écolos que les produits standards. Sans
oublier la viande à la découpe, le poisson et le fromage (bon ok il y a du
camembert président, mais ici c'est l'un des meilleurs), le vin... Bref, il y a de tout, c'est local, bio
pour la plupart, ça fonctionne un peu comme une coopérative (le créateur est
allé en France voir comment nos coopératives fonctionnent pour s'en inspirer)
et comparé aux prix français c'est bien plus abordable. Le
supermarché parfait quoi!


  • Le marché



Sur le marché maintenant j'aide Trudy
qui fait du pain. Elle parle couramment français donc c'est marrant de parler
français en vendant du pain. Il est très bon mais c'est plutôt du pain brioché.
Pas de baguette. J'ai l'impression que les américains préfèrent ça, le pain brioché.
Pour l'anecdote, j'ai parlé avec un des jeunes qui y travaille pour payer ses
frais d'université. Il m'a dit qu'il étudiait la biologie et la protection des
animaux en voie de disparition. Je lui ai demandé ce qu’il voulait faire après
et je m’attendais à « chercheur » ou « travailler pour une ONG
environnementale » mais pas à « travailler pour le FBI, la CIA ou le
DEA ». Je ne comprends vraiment pas ce principe, d’étudier quelque chose
qui n’a vraiment rien à voir avec le métier voulu. Certes c’est bien de s’ouvrir
à autre chose. Mais quand même ! Je crois que du moment qu’il y a le nom
de l’université et le niveau d’études sur leur CV, ils peuvent faire ce qu’ils
veulent, peu importe la spécialisation (j’espère quand même que ça n’est pas
vraiment comme ça pour les médecins…)


  • Tomato festival



J’ai participé à un autre festival de la tomate, à Woodland. J’ai aidé
au stand de compétition entre chefs. 4 restaurants étaient présents et devaient
cuisiner entrée/plat/dessert à base de tomate. Un jury de 5 personnes (composé
de diverses personnalités comme par exemple le maire de la ville) ont tout
gouter pour élire le meilleur restaurant. Etant donné que le jury ne goutait qu’une
bouchée de chaque plat, j’étais chargée, à l’arrière du stand, de tout découper
en petit échantillon à distribuer aux visiteurs. Pas vraiment légal mais
personne ne s’en plaint et ça serait bête de tout jeter… Certains plats étaient
vraiment bons et recherchés ! Mais j’aurai du mal à vous les décrire.


  • Interview



J’ai eu le privilège d’être interviewée par le journal de la ville de
Davis, le Davis Enterprise un vendredi à la ferme. Une journaliste m’a posé
plein de questions sur mon stage et une photographe a pris plein de photos de
trucs que je ne fais d’habitude jamais (comme caresser les chevreaux –bon ok je
l’ai déjà fait parce qu’ils sont très mignons – ou laver les œufs) mais ça
faisait bien photogénique. Et, surprise, j’ai carrément fait la une du journal
le dimanche ! Faut dire qu’il ne s’en passe pas des masses à Davis. C’est
plutôt marrant. Par contre la fin de l’article ne reflète pas du tout mes
propos. La journaliste s’est un peu emballée car je n’ai jamais dit que les
français ne voulaient pas entendre qu’il y avait de bonnes initiatives au US
parce qu’ils voulaient croire que seul la France est parfaite. Ça nous fait
passer pour de gros arrogants. Tout comme je n’ai pas sous-entendu que l’agriculture
ici est parfaite mais qu’il y a juste de très bonnes initiatives. Parce que
oui, ce que je vois c’est vraiment très bien. Mais ce que je vois c’est juste
une minorité et Davis est vraiment un cas à part dans le pays.

L’article est dans l’album « stage » mais pour ceux qui n’arrivent
pas à le lire, voilà le lien sur internet : http://www.davisenterprise.com/local-news/two-months-in-davis-french-intern-learns-from-slow-food-yolo/


 


  • Crêpe party



Dorothy a voulu que j’organise une “crêpe party” pour tous les
volontaires Slow Food qui ont participé au premier festival de la tomate, soit
une quinzaine de personnes. J’ai donc passé une après-midi entière à cuisiner
des galettes bretonnes et du caramel pour tout ce petit monde. Le résultat
était plutôt réussi. Bon ça ne valait pas non plus l’éloge des Américains pour
mes crêpes qui ont trouvé ça extraordinaire et qui ne connaissaient pas les
galettes de sarrasin et le caramel beurre salé fait maison, car en soit les
crêpes c’est la cuisine rapide et facile chez nous. Moi je ne m’extasie pas
comme ça lorsqu’ils font des pancakes. Mais ils sont comme ça face à de
nouvelles choses. On a réussi à trouver du vrai cidre (c’est-à-dire avec de l’alcool
et des bulles) après avoir cherché longtemps dans plusieurs magasins. J’ai donc
gouté du cidre made in California pour la première fois. Et une des participantes
a amené du Ricard, souvenir de son dernier voyage à Marseille. Bon je ne leur
ai pas dit qu’on ne ferait jamais ça en France, boire du pastis avec des
galettes bretonnes. Le comble c’est que tout le monde a aimé sauf moi, qui ne
supporte pas l’anis.


  • Anniversaire d’Allan



Une fête a été organisée à la maison (plutôt
dehors, devant la maison) pour fêter l’anniversaire d’Allan, le mari de
Dorothy, qui a eu 80 ans. Et bien ici lorsque l’on fait une fête on ne
plaisante pas ! Un food truck mexicain a été loué et on pouvait commander
ce que l’on voulait, un groupe de musique est venu jouer, il y avait une pinata
et bien sur le gâteau d’anniversaire comme on peut en voir dans les films. Il y
avait une cinquantaine de personnes. J’ai rencontré l’une des petites filles de
Dorothy qui a juste mon âge et qui est très sympa.