Ca y est, je suis désormais bien lancée dans le stage ! Je n'ai pas à me plaindre
car je fais des choses très variées, je n'ai pas d'horaires fixes et je suis
loin des 40 heures de boulot par semaine (à part si on compte les repas, les
discussions et les après-midi en ville) annoncées dans ma convention de
stage.
Quelques petits détails :
- Je suis allée interviewer la première ferme pour la série
de vidéos. C'était très intéressant car totalement différent de la ferme où je
suis allée travailler. C'est une ferme (à non pardon, un jardin ici tellement
c'est petit pour les U.S., d'où le nom) bio tout ce qu'il y a de plus normal
pour nous autres Français. Un couple y travaille avec une associée. Ils ont des
stagiaires de l'université l'été pour les aider. Ils cultivent des légumes et
élèvent de la volaille (poules et dindons). Ils ne veulent pas s'agrandir mais
veulent rester à taille humaine, ce qui est ici considéré comme trèèèèèès
étrange. D'où l'importance pour eux de vendre une partie de leur production aux
écoles. Cela leur permet d'écouler leur production localement à un prix
stable fixé par des contrats plusieurs mois à l'avance et de ne pas avoir à mobiliser
quelqu'un sur un marché J'ai réalisé le montage vidéo qui est d'après moi assez
médiocre mais j'ai dû faire avec les moyens du bord à savoir en une seule
après-midi avec un ordinateur très lent et un super logiciel gratuit qui ne permet
pas de grandes modifications. Mais Dorothy trouve ça génial et elle dit que mon
accent français donne une dimension scientifique à la vidéo.
Je commence à m’habituer au marché. Les gens sont en tout
cas tous très patients et très aimables avec moi (un peu plus qu’à Londres l’an
dernier). Je découvre à chaque fois des variétés de fruits et légumes nouvelles
que nous n’avons pas l’habitude de voir en France. Il y a toutes sortes de
courges aux formes étranges, de concombres (comme le concombre citron) et de
tomates.- Le travail sur la base de données n’est pas des plus passionnants.
Mais ce n’est que deux matinées par semaine. Je redoute la phase de traitement
des données mais je n’y suis pas encore. - La ferme « Full Belly », l’énorme ferme ou je
vais une fois par semaine m’a dit qu’ils voulaient essayer de faire du fromage
avec leur quelques litres de lait (une seule vache laitière et une dizaine de
chèvres) et veulent de mon aide. Je vais donc voir dans les semaines à venir
comment ils s’y prennent pour faire du cheddar mono goût à la texture caoutchouteuse. - Samedi, après le marché, nous sommes allés avec quelques
autres volontaires participer au festival de la tomate dans la vallée de Capay.
Chaque année, l’exploitation « Capay Organic » organise cet évènement
pour fêter la récolte des tomates. 300 personnes (surtout des familles)
viennent gouter les dizaines de variétés de tomates de la ferme et votent pour
leur préférée. Les volontaires de Slow Food s’occupent de la dégustation. J’ai
donc passé mon après-midi à couper des tomates et à expliquer les différentes
saveurs qu’elles présentent aux intéressés. C’était assez amusant ! Je n’ai
jamais rencontré autant de francophones en une seule journée depuis que je suis
là (dont un qui a grandi à Coudoux -13- quand même!). L’exploitation qui
organise ce festival est dans le même style que la Full Belly Farm ou je
travaille le vendredi, mais encore plus diversifiée et plus grande. L’an
dernier leur chiffre d’affaire a été de 16 millions de dollars, rien que ça. Je
ne pense pas qu’une seule exploitation agricole en bio en France fasse un tel
chiffre. Des groupes de musiques country se sont enchainés, rendant l’évènement
plutôt festif !
Je suis en première page du site Slow Food Yolo (après les endives) : http://www.slowfoodyolo.com/.