Lundi 22 juin au matin, me voilà partie de Monterey pour prendre 2 bus
un train jusqu’à Santa Barbara. Le trajet s’est avéré être long (partie de
l’auberge à 9h, je suis arrivée à Santa Barbara à 18h). J’ai été moi-même
étonnée jusque-là de réussir tous mes transports en commun et de ne m’être
jamais trompée !

Le train avait 35 minutes de retard, ce qui ne gênait visiblement
personne. On ne vous prévient pas que le train a du retard ni quand il va
arriver : c’est comme ça ! Finalement la SNCF c’est pas si mal…

Dans le train je me retrouve assise à côté d’une très vieille dame qui
va aussi à Santa Barbara et qui me parle de la Californie, la sécheresse, les
gens etc.

Le train avance trèèèès lentement ! Mais en tout cas cela m’a
permis d’apprécier les paysages qui se sont révélés être très différents. Le
train traverse de nombreuses terres agricoles qui sont constituées d’immenses
champs où poussent divers légumes. A plusieurs reprises on peut voir des
dizaines d’ouvriers travailler dans les champs et on voit très nettement qu’ils
sont tous recouverts entièrement par des combinaisons parfois faites de bric et
de broc, qui ne laissent apparaître que leurs yeux. Je n’ose même pas imaginer
de quoi ces combinaisons sont censées les protéger…

Les terres agricoles font ensuite place à des steppes arides où rien ne
pousse. Ces paysages m’ont beaucoup fait pensés à l’ambiance décrite dans les
livres de Steinbeck.
Enfin le train arrive en gare de
Santa Barbara. La fille de la vieille dame m’amène en voiture jusqu’à l’auberge de
jeunesse, ce qui m’évite une longue marche avec mes 17 kg sur me dos. Jusqu’ici
les gens sont vraiment très aimables et très prévenant avec moi, et je suis
étonnée de la facilité avec laquelle ils m’abordent.

L’auberge de jeunesse est très coquette et toute petite, et elle porte
vraiment bien son nom car ici personne n’a plus de 25 ans ! Il y règne une
ambiance très festive : tous les jeunes sont venus en bande pour surfer
et faire la fête jusqu’au petit matin. Autant dire que je fais tache dans ce
décor. Mais tout le monde est super sympa et je peux ainsi échanger avec des
jeunes qui viennent de partout !

Après une nuit reposante et plutôt longue par rapport aux autres (ça y
est, plus aucun signe de jet lag, j’arrive à dormir après 6h du matin) et un
petit déjeuner à base de pancakes maison, je me mets en route pour le centre de
Santa Barbara.

La ville fait complètement mexicaine, de par l’architecture et la
population. J’entends autant parler espagnol qu’anglais ! Tout ça en fait
un ensemble charmant et très authentique !

Je visite le musée sur l’histoire de la ville, qui retrace les dates,
personnages et évènements importants depuis l’arrivée des colons.

Je traverse ensuite tout le centre-ville, où se concentrent des petits
cafés, restaurants et magasins (oui je l’avoue, je n’ai pas pu m’empêcher
d’aller faire un tour chez Abercrombie & Fitch…).

En début d’après-midi je me suis rendue dans un musée qui dispose d’une
très belle collection de calèches et diligences du pays. Ça n’a pas été sans me
rappeler une certaine autre collection perdue dans les montagnes de Buoux, pour
ceux qui la reconnaitront. Ce petit musée permet ainsi de se plonger à l’époque
du Far West, des cow boys et des indiens.

J’ai ensuite terminé cette journée par un petit moment de repose sur la
longue plage cernée de palmiers.
En somme, Santa Barbara est une très jolie petite ville très préservée de l'urbanisation et où l'histoire espagnole rythme toujours la vie des habitants.